Taux emprunt immobilier : les prévisions pour juin 2022

Taux emprunt immobilier : les prévisions pour juin 2022

Les taux de crédit immobilier ne cessent d’augmenter en ce moment, ce qui pénalise grandement le pouvoir d’achat. Ainsi, les dossiers de demande de souscription à un crédit ne font que croître de jour en jour. Mais le problème principal vient de l’usure, pas véritablement adaptée au monde des taux d’intérêt. Quelles sont donc les prévisions pour juin 2022 ? Réponses dans cet article.

Taux de crédit immobilier : une hausse de 3% en 2022

À la fin de l’année 2021, il était devenu fréquent de s’endetter à hauteur de 1% sur une durée de 20 ans, en excluant les coûts de sûretés. Les dossiers qui avaient le plus de chances d’aboutir pouvaient donc décrocher environ 0,70% de cette maturité. Dorénavant, le taux moyen s’estime autour de 1,6%, plus généralement 2%, un taux qu’on ne voyait plus depuis l’année 2017. Ce n’est rien d’alarmant selon le directeur de la Banque de France qui estime que cette hausse des taux immobiliers permet d’atteindre des chiffres plus normaux soit entre 2 et 3%, comme cela fut observé juste avant la baisse des valeurs de ces taux à la fin de l’année 2015. Cela n’avait pas vraiment été un frein pour l’immobilier qui a quand même trouvé le moyen de bien se financer.

La hausse des taux immobiliers n’est que la conséquence directe de l’évolution de la situation monétaire en France. En à peine 6 mois, l’inflation a connu un bond spectaculaire, passant de 1,60% en 2021 à 5,1% fin mai 2022. Ce qui fait que le rendement du crédit obligatoire en France sur une période de 10 ans est désormais en dessous des 2%. La Banque Centrale Européenne a alors annoncé, dans un premier temps, la hausse des taux directeurs dès le mois de juillet. Une deuxième devrait s’en suivre en septembre et il faudra s’attendre à en voir d’autres. Ceci dans l’objectif de gérer au mieux cette hausse des prix pénalisant fortement le pouvoir d’achat. La hausse des taux d’intérêt devrait alors continuer dans les jours à venir.

Pouvoir d’achat immobilier : un risque réel à prendre en compte

L’augmentation des taux est une excellente nouvelle pour les épargnants. Cela permet en effet à certains placements de doubler leur rendement. Il s’agit :

  • Livret A ;
  • LDDS ;
  • LEP.

Les fonds des contrats d’assurance vie retrouvent, eux aussi, une certaine attractivité. Cependant, il faut retenir que cela ne suffit pas à aller en dessous de l’inflation. Pour les personnes souscrivant un crédit, la situation est nettement différente. La hausse-surprise des taux d’intérêt depuis le début de l’année 2022 gâche leur pouvoir d’achat en diminuant fortement leur capacité d’emprunt.

En effet, en décembre 2021, un prêt immobilier de 200 000 euros sur une période de 20 ans avec un taux de 1% avait pour mensualité 920 euros. Autrement, un coût fixe de 20 748 euros. Avec le taux actuel fixé à 1,60%, la mensualité monte à 973 euros, soit un coût de 33 835 euros. Ce qui signifie qu’à 2 %, il faut rembourser en moyenne 1 011 euros par mois, pour un montant total de 42 823 euros avec les intérêts. Ce crédit s’est donc renchéri en l’espace de quelques semaines.

Les réformes de l’usure se font attendre

En allant au-dessus de leur capacité d’emprunt, les ménages souscrivant un crédit immobilier doivent faire face au refus des institutions financières. Il ne serait donc pas étonnant de voir un dossier sur 3 se faire recaler. Simplement en raison de l’usure qui rend de moins en moins inaccessible le crédit immobilier. Avec la hausse des taux d’intérêt et les taux d’usure qui stagnent de plus en plus, les courbes se rencontrent en un point, provoquant un effet de ciseaux. Même les personnes disposant d’importantes ressources sont touchées. Pour eux, comme pour beaucoup d’autres, la capacité d’endettement est loin d’être un jeu.

Le taux brut risque d’atteindre les 2% et le taux légal est fixé à 2,4% pour les prêts de 20 ans au deuxième trimestre. Il y a évidemment de quoi se faire du souci. Les emprunteurs doivent faire face à plusieurs blocages, ce qui complique encore plus les choses. Les réformes du taux d’usure se font alors particulièrement attendre.

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