Tout propriétaire ou usufruitier d’un bien immobilier doit impérativement se soumettre à une taxe foncière. Il s’agit d’un impôt local à payer chaque année. Cependant, il existe quelques astuces et lois permettant de réduire cette taxe inévitable. Comment donc procéder dans l’objectif de gérer à bien une défiscalisation immobilière ?
La réalisation de travaux à l’intérieur de la résidence principale
Une première solution qui se présente à vous afin de gérer à bien votre défiscalisation immobilière est la réalisation de travaux à l’intérieur de votre résidence principale. En effet, si vous n’êtes pas un propriétaire bailleur, mais plutôt celui de votre résidence principale, vous avez la possibilité de jouir d’une réduction d’impôts.
Il existe bien de formes de travaux qui peuvent être pris en compte à ce sujet. Nous pouvons notamment distinguer ceux impactant l’environnement et le développement durable, sans oublier l’économie d’énergie. À ces derniers s’ ajoutent les activités tirant leur origine de l’aide aux personnes âgées ou physiquement handicapées vivant dans votre résidence principale.
Se référer à la loi Pinel
Dans la même lancée, la loi Pinel vous permet de profiter d’une défiscalisation immobilière. Pour vous retrouver dans cette posture cependant, vous devez respecter certaines conditions. En effet, vous devez obligatoirement effectuer un investissement dans un bien immobilier neuf. Par la suite, il doit être loué pour une durée minimum de 6 ans. Le plus intéressant dans ce dispositif est que votre avantage fiscal devient beaucoup plus conséquent lorsque la durée de location est allongée.
Se référer à la loi Censi-Bouvard
Le dispositif Censi-Bouvard est réservé aux contribuables qui ont investi dans des logements neufs, et ce, entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2022. Mais, ces biens doivent impérativement être mis en location à titre non professionnel. Les logements étant éligibles à la loi Censi-Bouvard sont entre autres les établissements médico-sociaux pour personnes âgées ou handicapées, les structures avec services de soins et les entités avec services pour étudiants.
Une fois donc que vous respectez ces quelques critères, vous aurez la large possibilité de jouir d’une défiscalisation immobilière.
Se référer à la loi Malraux
Avec la loi Malraux, vous avez aussi la possibilité de bénéficier d’une défiscalisation immobilière. À cet effet, vous devez dans un premier temps investir dans un ancien logement situé dans une zone éligible et y opérer des travaux de restauration. Ensuite, vous la mettrez en location. Voilà les conditions auxquelles se conformer pour réduire vos impôts jusqu’à 30% avec le dispositif Malraux.
Se référer à la loi Denormandie
Tout comme les dispositifs cités un peu plus haut, la loi Denormandie vous permet également ‘’d’orchestrer’’ une défiscalisation immobilière. À ce niveau, il s’agit concrètement de réaliser un investissement locatif dans l’enceinte d’un ancien quartier dégradé, et ce, entre le 28 mars 2019 et le 31 décembre 2023.
Vous devez toutefois vous conformer à certaines règles. Dans un premier temps, votre logement doit être un ‘’bien ancien’’ impliquant nécessairement des travaux d’amélioration. Il peut être aussi question d’un local transformé pour un usage d’habitation. Ensuite, il faut obligatoirement que les travaux effectués représentent au moins 25% du coût total de l’investissement. Surtout, ils doivent être réalisés par un expert certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
Dès lors que vous respectez ces conditions, vous aurez la possibilité de bénéficier d’une réduction de 12 à 21% sur l’impôt de votre bien immobilier.
Les avantages fiscaux de l’investissement locatif dans le neuf
Investir dans l’immobilier neuf peut également être une bonne option pour bénéficier d’une défiscalisation immobilière. Effectivement, plusieurs dispositifs peuvent vous permettre de profiter d’avantages fiscaux intéressants.
Dans ce cadre, la loi Pinel est l’un des plus connus. Celui-ci consiste à acquérir un logement neuf et le mettre en location pendant une durée minimale de 6 ans. Le propriétaire bénéficiera alors d’une réduction fiscale allant jusqu’à 21% du montant investi sur une durée de 12 ans.
Il faut toutefois prendre en compte certains aspects avant de se lancer dans ce dispositif. Par exemple, le bien immobilier doit être loué nu comme résidence principale et respecter les plafonds fixés par la loi. Il existe aussi différents types de zones géographiques éligibles pour pouvoir profiter pleinement des avantages fiscaux offerts par cette loi.
Il existe également le statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) qui peut s’avérer très avantageux pour amortir votre investissement locatif dans le neuf grâce aux loyers perçus ainsi qu’à vos charges déductibles telles que les frais liés à la gestion locative ou encore les intérêts d’emprunt bancaire.
Si vous achetez un bien immobilier neuf destiné à la location meublée professionnelle (LMP), vous pouvez prétendre au même type d’amortissement comptable et fiscal avec quelques conditions supplémentaires.
Les précautions à prendre avant de se lancer dans une défiscalisation immobilière
Avant de se lancer dans une défiscalisation immobilière, vous devez prendre certaines précautions pour éviter les écueils.
La première étape avant d’investir est de bien connaître le marché immobilier local. Il faut s’informer sur la situation du secteur, les prix pratiqués et la demande locative. Ces informations permettent d’évaluer si le projet est viable ou non.
Vous devez comprendre ses conditions et ses exigences. Par exemple, avec la loi Pinel, il ne faut pas oublier que cela suppose un engagement à louer pendant plusieurs années sous peine de perdre tous les avantages fiscaux accordés.
Nous vous conseillons vivement de faire appel à des professionnels expérimentés pour réaliser votre investissement en toute sécurité. Un conseiller en gestion de patrimoine, par exemple, peut vous aider à déterminer quelles sont vos priorités financières et fiscales ainsi qu’à choisir le type d’investissement adapté selon votre profil financier ou fiscal.
Vous devez prévoir des frais annexes comme ceux engendrés par une mise en location meublée (gestion locative), taxe foncière, etc…
Dans cette optique, là encore, vous devez ne jamais perdre de vue que l’investissement immobilier n’est pas une science exacte. Le marché peut être fluctuant et des aléas peuvent influencer la rentabilité d’un projet. Vous devez anticiper ces situations afin de sécuriser votre investissement.
En somme, les précautions à prendre avant de se lancer dans une opération de défiscalisation immobilière sont nombreuses mais indispensables pour éviter toutes mauvaises surprises financières ou fiscales. En faisant appel à des professionnels expérimentés et en étudiant attentivement le dispositif choisi, vous pouvez optimiser vos gains tout en minimisant les risques liés à ce type d’opération.
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